TRATTO DA EL WATAN, quotidiano indipendente algerino del 10 Aprile 2003, a pagina 24.
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Le ministre allemand de l'Intérieur, Otto Schily, a confirmé hier que des agents d'une unité allemande
spécialisée dans la lutte contre le terrorisme (GSG9) étaient présents en Algérie pour offrir
leurs conseils. Certains de ces 29 touristes, qui étaient partis dans six groupes différents,
n'ont plus donné signe de vie depuis le 19 février.
«Le problème dans cette affai-re, c'est que ces touristes se sont aventurés sans guide dans
le désert. A priori, l'hypothèse la plus plausible est qu'ils se soient perdus», a estimé une
source sécuritaire. L'hypothèse de l'enlèvement par des contre-bandiers de cigarettes ou de
drogue afin d'exiger des ran-çons est également évoquée.
«Les recherches effectuées parfois à l'aide d'hélicoptères équipés d'appareils de détec-tion
de chaleur au cas où les corps et les engins des dispa-rus aient été enfouis dans le
sable n'ont, jusqu'à ce jour, donné aucun résultat. Toutes les hypothèses sont évoquées,
sans aucune certitude», selon l'agence Associated Press.
Sept Autrichiens ainsi qu'une trentaine d'Allemands et d'Italiens sont sur le point d'être ra-patriés
d'Algérie, selon l'AFP.
L'affaire des quinze Alle-mands, huit Autrichiens, quatre Suisses, un Néerlandais et un Suédois,
portés disparus dans le Sud algérien, pourrait porter un coup fatal au secteur touristique et particulièrement
à la destination Grand Sud qui a connu ces dernières années un développement appréciable.
Selon les estimations officielles, entre 15 000 et 20 000 touristes étrangers ont visité régulièrement le Sud
algérien, notamment entre octobre et avril, période de grande fréquentation.
«On craint que les répercus-sions de cette affaire soient plus grandes que le terrorisme.
La dynamique est cassée, et il va falloir tout reconstruire», affirme Hammouche Belkace-mi, PDG de l'ONAT,
agence de voyages qui privilégie la destination Sahara dans ses offres (Oasis, Saoura, Hoggar et Tassili.)
De sources bien informées, on a appris que des représentants des ambassades autrichienne et suisse se sont déplacés dans
le Sud pour demander à leurs compatriotes de réintégrer en urgence leur pays. La clientèle française par contre n'a pas an-nulé
ses séjours depuis la guerre contre l'Irak. «C'est la première fois que le secteur vit cette situation.
C'est un marché hypersensible qui risque de connaître une ré-gression»,
souligne Belkace-mi. Selon lui, les disparitions dans le désert ne sont pas un phénomène nouveau.
Cependant, la grande majorité des égarés a pu être retrovée par les guides et les autoch-tones
qui connaissent bien le désert. Il faut savoir que presque la moitié des visiteurs
s'aventure dans le Sud algérien sans passer par une agence de voyages. Le ministre du Tou-risme
a précisé qu'ils n'étaient «ni encadrés ni accompagnés d'un guide».